On ne le dira jamais assez. Les reports ainsi que les incessantes remises à plus tard, n’ont jamais réglé un problème et encore moins le faire disparaitre. La certitude étant que la préoccupation va perdurer et que le temps qui passe inexorablement rendra plus ardue la recherche de solutions. C’est un peu cela, que nous vivons depuis un certain temps, avec ce problème des mandats des sénateurs.
Par Obame D’EBOMANE
On ne sait plus où mettre la tête. Dans un cas, nous sommes face à un imbroglio du type où le serpent se mord la queue. Au regard de la complexité de la donne et du temps mis, sans qu’aucun début de résolution n’émerge. Nous pouvons être certains, que nous sommes bel et bien, dans le genre spécifique du serpent de mer.
Et pourtant, souvent elle a prévenu et plus d’une fois, elle a dit l’urgence et l’importante nécessité, que revêtait cette problématique, qui tendait à devenir insoluble. Marie Madeleine Mborantsuo, président de la cour constitutionnelle a convié les uns et les autres, à trouver une solution à cette situation, qui sans être absolument inextricable, constituait néanmoins une impasse.
Nous sommes dans un débat, non pas sans substance, mais réellement sans nœud. On pourrait même aller jusqu’à considérer, tout ceci, avec une banalité affligeante. En effet, n’eût été cette désinvolture, qui a présidé à ces faits, que nous connaissons hélas, aujourd’hui. Où résidait la difficulté d’harmoniser les mandats des sénateurs et ceux des élus locaux, dès lors que le principe des élections générales était acquis ?
Que ceux, qui peut être, par empressement naïf ou alors par calcul stratégique ont voulu un temps, appeler à la dissolution du sénat se ravissent. Car, tout comme le thermomètre, ce n’est pas en le cassant que la fièvre disparaitra. Certes, depuis le mois d’octobre 2018, que les élus locaux ont été connus. Le temps tarde de trop et rien ne semble indiquer la sortie de ce tunnel. Alors quand, Lucie Milebou, président du sénat évoque, tout en appuyant sur l’éventualité, d’une prorogation de deux ans du mandat des sénateurs actuels. Nous sommes en plein dans la solution du moindre mal. Ce qui ne veut pas dire de manière absolue la bonne solution.
En réalité, ce serait offrir en toute illégalité et ce, jusqu’en 2023, les sièges et les traitements induits à des hommes et des femmes, qui ne bénéficieraient plus d’aucune légitimité. Dans le même temps, les élus locaux issus du scrutin d’octobre 2018, à défaut d’avoir une portion même congrue. Ils se feront purement et simplement grugés. Et même là, voyez-vous, on aura déplacé le problème sans toutefois le résoudre.