En République démocratique du Congo, l’Eglise catholique a démontré sa force de frappe. Elle s’est mobilisée pour montrer à l’opinion sa capacité de force.
Pendant ce temps, l’opposition de ce pays peine à faire de même. Puisque depuis au moins un an les appels de l’opposition n’ont donné que peu d’écho.
L’Église catholique a prouvé le 31 décembre qu’elle restait une autorité morale qui compte en République démocratique du Congo (RDC). Elle n’avait pas formellement appelé à soutenir la marche, mais les prêtres ont joué un rôle clé dans la mobilisation. Certains d’entre eux ont même pris la tête des cortèges.
Autrement, les autorités de la République démocratique du Congo doivent davantage accorder plus d’intérêt à cette frange de la société. On doit tenir compte de leur discours. Hélas, c’est une frange oubliée le plus souvent. C’est pourquoi, le 31 décembre 2017 fut une occasion pour l’Eglise catholique de démontrer sa force de mobilisation.
Evidemment, la République démocratique du Congo constitue un danger pour certains observateurs avertis, surtout avec la longue présence de Joseph Kabila au pouvoir. Aujourd’hui, l’Eglise catholique a montré au peuple de la RDC qu’une nouvelle page est tournée.
L’opposition s’est vu obliger de se ranger derrière elle. Dans les rues de Kinshasa, personne n’osait circuler du temps de Kabila. Pour l’historien Isidore Ndaywel, il faut regarder le camp du pouvoir. Il est un membre du comité de coordination laïque. « S’il n’y a pas de réponse, de nouvelles actions sont envisageables », prévient-il.
En réalité, il invite les autorités congolaises à réagir avant qu’il ne soit tard. A l’entendre parler, l’on peut dire que les nouvelles autorités de la RDC ont du pain sur la planche. Puisque l’année 2018 débute déjà avec des doléances qui demandent des réponses rapides.
A l’allure où vont les choses, nombreux sont ceux qui pensent que de nouvelles manifestations sont inévitables à Kinshasa tout comme à l’intérieur du pays. Selon eux, le sujet étant le départ du président Kabila, les gens auront toujours le courage de descendre dans la rue.