Réseau des crimes rituels transfrontaliers dans la Cémac : Pas de preuves contre Alain-Claude Bilie By Nze et consorts
Soupçonnés d’être au cœur d’un réseau empêtré dans des crimes de sang à but fétichiste, Alain-Claude Bilie By Nze et ses compagnons d’infortune peuvent dormir le cœur léger. Pour combien de temps ?
Rira bien qui rira le dernier, dit l’adage. La sombre page du kidnapping de quatre (4) enfants dans la nuit du 27 au 28 février dernier à Kye Ossi, petite ville camerounaise frontalière avec la Guinée Equatoriale et le Gabon, dont trois (3) ont été retrouvés morts est encore très loin de se refermer entre le Gabon et le Cameroun.
A ce stade de l’enquête, le moins que l’on puisse dire est que l’ensemble des personnes interpellées dans cette affaire, Gabonais ou Camerounais, sont encore présumées innocentes.
Toutefois, il n’en demeure pas moins qu’avec la présence de trois de ses fils parmi les quatorze suspects, l’heure est loin d’être à la sérénité pour l’image du Gabon qui n’en est pas déjà moins écornée.
De leur côté, l’évocation de leurs noms comme étant les instigateurs de ces crimes odieux par une certaine presse et dans les réseaux sociaux, ne peut que faire rigoler le volubile Alain-Claude Bilie By Nze, Jean-Marie Ogandaga ou le patron du Mogabo Pacôme Moubelet Boubeya.
Rassurés qu’ils sont par les déclarations du procureur de la République adjoint en charge de l’enquête ouverte au parquet d’Ambam via la Direction régionale de la police judiciaire (DGPJ) du sud installé dans la ville d’Ebolowa.
« Ces médias ont, sans preuves tangibles, impliqué maladroitement trois membres du gouvernement gabonais. Ce qui est une erreur très grave puisque l’enquête n’est encore qu’à ses débuts », a-t-il déclaré.
Tant pis pour les jaloux qui n’ont qu’à maigrir d’autant plus qu’ils se frottaient déjà les mains à l’idée de voir ces éminences grises aux portes de connaitre les affres de la descente aux enfers.
Cette déclaration pour le moins rassurantes venue de l’autre côté de la frontière serait-elle suffisante pour faire bomber le torse et laisser croire qu’ACB et compagnies seraient définitivement à l’abri des poursuites judiciaires ? Rien n’est moins sûr.
Les prochains jours s’annoncent donc déterminants et promettent d’être riches en rebondissements, car côté camerounais, des promesses fermes ont été faites pour tirer cette nébuleuse au clair. « Le niveau d’implication de quatorze prévenus sera établi et les responsabilités seront clarifiées pour faire reculer ce réseau de criminalité qui semble prendre de l’ampleur avec des ramifications transfrontalières depuis 2014», promettent les autorités camerounaises.
Notons en rappel qu’à l’approche de chaque élection législative ou locale, le climat s’alourdit toujours dans les grandes villes gabonaises, les campagnes et les différentes bourgades par crainte des crimes rituels ou autres pratiques de sorcellerie qui seraient le fait des différents candidats en lice lors de divers scrutins.
Des pratiques à but fétichiste avec des sacrifices humains en prime qui auraient les vertus magiques susceptibles de faire gagner leurs commanditaires.
Une question mérite cependant d’être posée, pourquoi dans les rangs d’une quarantaine de ministres, seuls les noms Alain-Claude Bilie By Nze, Jean-Marie Ogandaga ou Pacôme Moubelet Boubeya ont-ils été cités. Hasard ? Intox ? Ou volonté de nuire ? Wait and see !