Vendredi dernier dans le cadre d’un trafic d’écailles de pangolins, des responsables des services frontaliers de l’aéroport de Kinshasa ont été interpellés.
Par David B. Hauce
C’est à l’aéroport d’Istanbul en Turquie que le trafic a été découvert. Les douaniers turcs ont saisis une énorme quantité d’écailles de pangolins, ce petit mammifère qui serait l’animal le plus braconné au monde devant les éléphants et les rhinocéros. Plus de 1 200 kilos, soit l’équivalent d’environ 1,5 million d’euros. Une cargaison qui a été embarquée en lieu et place de meubles en bois déclarés à l’aéroport de Kinshasa.
La source indique qu’un homme s’est présenté aux bureaux des douanes de l’aéroport international de Kinshasa. Cet homme, du nom de Station Jambo Safari, travaillant pour une agence de voyages, a prétendu agir au nom d’un supposé diplomate roumain en fin de mandat. Chose étrange, le mandat certifié utilisé par le prétendu diplomate roumain avait été signé à Luanda en Angola.
C’est de Goma en République Démocratique du Congo que la cargaison est partie et elle devait rejoindre la Roumanie en passant par Istanbul. Les enquêteurs congolais ont été alertés par le bureau turc d’Interpol. Ils ont pu interpeller plusieurs agents des services frontaliers de l’aéroport de Kinshasa, des douanes et de l’Office congolais de contrôle et services de l’environnement.
La fraude et le trafic des espèces animales sont récurrents en République Démocratique du Congo. Récemment, des agents du même service ont déjà été arrêtés il y a quelques semaines pour un autre trafic d’écailles de pangolins et de pointes d’ivoire à destination du Japon et du Vietnam.