Si la politique n’a pas de morale, il existe au moins une morale politique. Loin de vouloir faire de l’état de santé du chef de l’Etat un tabou, il n’en demeure pas moins vrai qu’on ne souhaite pas la mort d’un adversaire politique pour lui succéder. Sorcellerie politique, quand tu nous tiens !
DE L’INSTRUMENTALISATION A OUTRANCE MELEE A LA DESINFORMATION ! Rien de neuf ! Tradition respectée de la part de la Lettre du colon, sa dernière livraison du mercredi 31 octobre ne fait pas exception, qui nous a habitués à faire de la désinformation à dessein à la place de l’information.
Qui les chevaliers de la désinformation, à la solde des réseaux mafieux et des opposants en mal de popularité, qui émargent dans cet organe pensent-ils manipuler en faisant état « d’un contexte très tendu » qui aurait régné avant le second tour des législatives dont « les adversaires du président Ali Bongo entendent profiter » ?
Mais, de mémoire des Gabonais ou d’autres observateurs, personne à Libreville ou ailleurs dans le pays ne semble avoir perçu la moindre trace d’une quelconque tension sous n’importe quelle forme que cela fût.
En vrais professionnels de l’information, c’est sur la revanche avortée de l’opposition qui n’a pas pu arracher le contrôle de l’Assemblée nationale au chef de l’Etat à qui depuis deux ans ils promettaient une douloureuse cohabitation qu’il y avait matière à communiquer.
Rien qu’un choix délibéré ! Presque l’Omerta et le black-out au sujet de cette désillusion électorale de l’opposition ! Preuve d’une désinformation orientée !
En bon relai des charognards qui s’activent contre les intérêts du Gabon, La Lettre du colon a fait le choix – du reste, c’est le contraire qui nous aurait surpris- d’accompagner les politicards déchus, sanctionnés et vomis par le peuple dans leur logique d’instrumentaliser la santé du chef de l’Etat dans l’objectif bien compris d’occulter leur descente aux enfers.
Leur débâcle électorale en plein figure est bien la rançon de tout le mal qu’ils ont fait au peuple qui aujourd’hui a compris leur jeu de dupes.
Parlant de l’état de santé du chef de l’Etat, si comme le reconnaît la Lettre du colon, pour l’heure, sur demande des médecins une période de repos de quelques semaines doit être observée, qu’est-ce qu’il y aurait de plus à dire de la part du porte-parole Ike Ngouoni, en plus qui n’est pas du domaine, qui s’était arrêté à l’essentiel « repos de quelques jours » ?
Auquel cas l’adjectif « laconique » dont on traite son intervention, est-il à sa place ou peut-il se justifier ?
« Le pouvoir en place s’emploie à occuper le terrain pour éviter aux esprits de s’échauffer », avance-t-on dans la Lettre du colon spécialisée dans la manipulation. Il y a vraiment lieu d’en rire !
Pour quelles raisons verrait-on les esprits s’échauffer du moment que la situation est doublement sous contrôle.
D’abord, arguments de taille en date, la totale adhésion des populations à la politique du chef de l’Etat comme elles ont tenu à le faire savoir dans les urnes « en envoyant une majorité écrasante de députés (98 sur 143) à la nouvelle Assemblée nationale ».
Ensuite, peut-être parce que les écrivaillons en service commandé étaient tellement grisés dans une forme d’exultation visant à pousser leur instrumentalisation à l’extrême, le temps leur aurait-il fait défaut pour se relire.
Et pourtant, comme le nez s’impose au milieu du visage, ils ont bien mentionné en rouge dans leur papier « continuité » de l’Etat. Avec en prime, nous plaît-il d’ajouter, l’existence d’une machine suffisamment huilée !
Des hommes forts ou des Institutions fortes ? En tout cas, au Gabon ce débat n’a pas lieu d’être ! L’Etat est bien débout !