Depuis ce matin à Libreville, l’Université Omar Bongo est en effervescence. Bruits de bottes et des salves de bombes lacrymogènes sont tirées à l’extérieur et l’intérieur de l’enceinte du campus universitaire.
Par David B. Hauce
La raison de cette descente musclée des forces de l’ordre est le morcellement des bourses payées pour moitié aux nouveaux bacheliers. Il est demandé aux néo- étudiants de prendre patience et d’attendre sagement qu’ils soient convoqués pour récupérer l’autre moitié. D’où l’ire et l’agacement de ces derniers. Quand aux anciens étudiants, déjà endurcis par ces bourses à règlement différencié et décalé.
Le rectorat leur demande d’attendre le mois de juillet afin de rentrer en possession de leurs bourses. Il est à souhaiter que cette situation ne dégénère et que l’on n’en vienne à déplorer des blessés ou des cas plus dramatiques. Les autorités en charge de ces questions devraient nourrir une réflexion anticipative plutôt que d’être en situation de réaction. Une accalmie circonstancielle sera trouvée et le prochain épisode devrait s’écrire dans l’apaisement et la sérénité. Le temple du savoir ne devrait plus continuer à être le lieu des soubresauts perpétuels.