Si de manière très habile, tous les intervenants et le Premier ministre compris, ont su jongler avec les termes, afin de ne pouvoir parler de déconfinement. L’opinion n’aura été dupe, car cette première phase d’allègement des mesures restrictives liées au Covid-19, avait les allures d’un déconfinement progressif.
Par Obame D’EBOMANE
Lambert-Noël Matha, le ministre d’Etat à l’Intérieur, a expliqué hier que le couvre-feu rentrera désormais en vigueur de 20 h 00 jusqu’à 5 h 00 du matin. Au lieu de 18 h 00 à 6 h 30 du matin. Cet allègement est, néanmoins, accompagné de quelques restrictions. « Sur tout le territoire national, ce couvre-feu est de rigueur et personne ne pourra être autorisé à circuler sans laissez-passer durant ce laps de temps », a indiqué M. Matha. Seuls les services dits essentiels ne seront pas concernés.
Souvenons-nous que, lors du confinement du Grand Libreville, une autorisation d’exercer avait été remise aux services de fourniture d’électricité et d’approvisionnement en eau potable ; de téléphonie fixe et mobile ; de contrôle de la navigation aérienne, terrestre, maritime, ferroviaire ; médicaux et hospitaliers ; de média, etc.
Un grand soulagement pour la population du fait de la circulation interprovinciale qui est rétablie. Le gouvernement va annoncer, dans les prochains jours, un protocole sanitaire nécessaire pour circuler entre les différentes villes. Pour éviter, comme cela s’est passé durant l’allègement du confinement du Grand Libreville, a indiqué le ministre d’Etat à l’Intérieur, « des actes d’incivisme, un relâchement dans le respect des mesures barrières, dont le port obligatoire du masque dans les lieux publics ». Une situation qui avait été préjudiciable, « puisque nous avons payé un lourd tribut avec une hausse des contaminations ».
On note également un retour aux horaires habituels de travail dans le secteur public (7 h 30-15 h 30) et dans le secteur privé.
Seules les frontières aériennes ont été ouvertes. Par contre, les démarcations maritimes et terrestres demeurent fermées. « Seuls les approvisionnements en produits pétroliers, gaziers et vivriers sont admis », a poursuivi M. Matha. Restent aussi fermés, pour le moment, les salles de jeux, les cinémas, les musées, les lieux de culte, les bars, les boîtes de nuit et les motels, entre autres. Comme sont interdites les manifestations culturelles et sportives. Simplement parce que la mesure interdisant le regroupement de plus de dix personnes est toujours en vigueur.