Les nouvelles qui viennent du palais du bord de mer ces jours-ci sont loin de réjouir tout le monde. Parce que pour les uns la messe était déjà dite. La place était à prendre. Il eût des camps et des clans.
Par Teddy Ossey
Des codes nouveaux étaient dictés. Dans les cercles autorisés, on savait déjà auprès de qui il fallait faire allégeance. Certains endroits particuliers ont connu des pics de fréquentation vertigineux. Ces lieux si réputés étant les tabernacles où l’on pouvait côtoyer le gotha de demain et la nouvelle élite seigneuriale à venir.
Sous des prétextes fallacieux et dissimulés. Des cohortes et des légions hétéroclites se lancèrent à l’assaut des populations avec des sous-entendus lourds de sens.
Chacun rassemblait ses forces. Recrutait à tour de bras pour élargir sa base car demain pouvait devenir subitement si proche. On s’affichait à la une des journaux. Le must étant pour ceux édités dans l’hexagone.
On murmurait et on susurrait les noms des alliés potentiels. Les bannis et exclus d’un clan trouvaient tout de suite un accueil chaleureux en face. C’est bien connu l’ennemi de mon ennemi est mon ami.
Les courtisans professionnels désignés par l’épithète malsonnante d’ALLO à cause de leur propension inégalée pour la délation. Les ALLOS disais-je, ne chômaient plus. Malins qu’ils sont. Ils avaient toujours le bon mot pour le maître et surtout la dernière médisance proférée sur lui.
Pour rentrer dans les grâces du maître. Il était très recommandé de vendre certains copains ou amis. Cet acte ignoble emballé dans l’obséquiosité et la servilité la plus indigne valait son pesant d’or.
Personne ne pouvait imaginer que tout ce jeu d’ombres était observé et analysé par celui-là même que l’on disait déjà proche des étoiles. Et comme un jeu de dominos tout va s’écrouler en cascade. Ah ! Y’ALI qu’est-ce que vous pouvez être facétieux. En le disant. J’ai tout dit.