Un calme aussi soudain que la tempête avait été brutale: après s’être accablées réciproquement de droits de douane et de reproches vendredi, la Chine et les Etats-Unis ont repris lundi le chemin de la négociation.
Par Treisha Leyla
Le président américain, Donald Trump, depuis Biarritz, où il participe au sommet du G7 a assuré que : Je pense que tout est possible. Nous avons des négociations très significatives, qui n’ont jamais été aussi significatives. De son côté, le principal négociateur chinois, Liu He, a assuré que Pékin était prêt à résoudre calmement le problème par des consultations et la coopération.
M. Liu, cité par la presse financière a ajouté ceci : Nous sommes résolument opposés à l’escalade de la guerre commerciale » qui n’est bonne ni pour la Chine, ni pour les Etats-Unis, ni pour les peuples du monde. Dans ce climat d’apaisement, la dégringolade du yuan face au dollar, au plus bas depuis 2008, une évolution favorable aux exportateurs chinois, est presque passée inaperçue.
Le milliardaire américain, qui a pour obsession la réduction du gigantesque déficit commercial qu’accusent les Etats-Unis, ne perd d’ordinaire jamais une occasion de se plaindre du bas niveau de la monnaie chinoise, dont le cours est étroitement contrôlé par Pékin.
Reste à voir quels tours vont prendre en pratique les discussions, qui restent nimbées de nombreuses interrogations et se déroulent sur fond de campagne électorale aux Etats-Unis, avec un Donald Trump jouant à fond la carte du patriotisme économique.
Donald Trump a assuré que : La demande de dialogue était venue de Pékin. La Chine a appelé la nuit dernière. Elle a dit revenons à la table des négociations alors on va y revenir, bien que n’ayant pas précisé qui avait « appelé » qui.
Interrogé lors d’un point de presse, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang, révèle ne pas être au courant de la conversation évoquée par M. Trump.
Aucune date n’a été fixée pour cette reprise de contact. Lors de leur dernière négociation à Shanghai fin juillet, les deux parties avaient convenu de se revoir en septembre aux Etats-Unis, sans plus de précision.