Un an après, jour pour jour le Docteur Guy Patrick Obiang, ancien Ministre de la Santé et des Affaires Sociales du régime déchu sort de sa réserve et s’exprime sur la situation politique tout en saluant l’ensemble des actions réalisées par le Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema au profit des Gabonais en l’espace de moins d’un an. C’était à la faveur d’un entretien exclusif accordé au Service des Actualités Parlées de Radio 9, le vendredi 30 Août 2024 à sa résidence privée d’Ésssong-Okuigne, dans le deuxième arrondissement d’Oyem.
Monsieur le Ministre bonjour, un an après jour pour jour que le gouvernement auquel vous travailliez a été chassé du pouvoir. Quelle est votre perception? « Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez de m’exprimer ce jour sur les ondes de Radio Gabon à l’occasion du premier anniversaire du Coup de libération du 30 août 2024. Il faut dire qu’il y a un an ce 30 août était perçu pour beaucoup gabonais comme un coup de libération et pour nous qui étions au pouvoir comme un coup dur, assez difficile à avaler.
Mais aujourd’hui avec beaucoup de recul, on se rend bien compte que le Président de la transition Oligui Nguéma a un véritable projet pour notre pays en terme de développement infrastructurel, économique et social. Après un an, on se dit peut-être qu’il etait utile ce changement au sein de notre pays pour apporter un souffle nouveau qui touchera le plus grand nombre de la population. Et c’est le constat aujourd’hui, tous les gabonais peuvent témoigner que depuis le 30 août 2023 il y a un véritable changement visible, palpable, fort apprécié par le peuple. »
Qu’est-ce qui a manqué à votre gouvernement d’agir comme le fait le CTRI en moins d’un an? « C’était l’action qui manquait au régime précédent. Les réflexions étaient bonnes, les projets étaient pertinents, mais il existait une inertie à la décision, ce déclic d’agir. Et le Président de la transition, qui était avec nous, il faut le dire, a décidé de mettre fin à cette situation, d’où l’expression : coup de libération. Libérer les énergies positives pour que les actions se réalisent. Libérer le Gabon de la nonchalance politique et administrative dans laquelle nous étions pour permettre aux Gabonais de croire encore à leur pays et de le voir se transformer. Nous voyons d’aucuns dire que ce sont eux qui ont gagné, personne n’a gagné, c’est le Gabon qui gagne. Ni l’opposition, ni le PDG. D’ailleurs le President ne cesse de le rappeler lors de ses discours. Il est dommage que certaines personnes se comportent en vainqueur et profitent de cette situation pour discriminer ou stigmatiser les uns et les autres. C’est nous tous qui aimons notre pays et animés d’une réelle volonté de voir ce pays se transformer qui avons gagné. »
Vous parlez de nonchalance politique et administrative, comment l’expliquer après plus de 50 ans au pouvoir? « Pour tout système, la longévité est un facteur défavorable, lorsqu’un régime met énormément de temps il y a de l’épuisement. Et puis, il faut vous le dire. Aujourd’hui tout le monde fait le procès du PDG, qui n’a pas été au PDG ? Regardez tous ces opposants, ils ont commencé au PDG, une fois frustré, ils deviennent opposants non pas par conviction. La plupart de tous ces opposants ont été ministres d’Omar Bongo et d’Ali Bongo. Comme le dit le President de la Transition durant cette periode transitoire il n’y a plus de PDG, ni opposants, c’est Gabon d’abord. C’est ce qu’il faut retenir. »
Quel a été votre bilan au gouvernement déchu? »J’ai été Ministre de la Santé et des Affaires Sociales. Sous l’autorité de ma hiérarchie j’ai executé un vaste programme d’investissement par la construction et la réhabilitation des formations sanitaires.À titre d’exemple les hopitaux departementaux de Mitzic et Medouneu sont le fruit de ce travail. Il en est de même les travaux actuels du CHR d oyem. C’est dire que beaucoup de choses ont été faites mais on’aurait pu mieux faire. La plus value de la Transition est l’accélération du processus de transformation du Gabon pour le bien être des populations. »
Vous avez été souvent accusé de détourner l’argent de la Covid-19 et de certains projets, les accusations sur votre arrestation avec une somme d’un milliard FCFA dans votre voiture, l’ancien Ministre de la Santé répond : « J’ai été très surpris moi-même de voir à travers les réseaux sociaux et dans les médias toutes ces informations sur moi. Que j’étais en prison et même que j’avais fui le Gabon. Alors que j’étais paisiblement chez moi. J’ai été porte-parole du Copil, un porte-parole ne gére pas l’argent. Je n’est jamais été dans le circuit financier du COPIL. Je m’occupais plus de la composante technique. Je n’étais pas dans la chaîne dépense du COPIL. Regardez les textes sur le COPIL et vous aurez cette confirmation. Il est juste dommage que la délation et les allégations deviennent un sport national par jalousie et haine. Aujourd’hui Monsieur Ulrich Manfoumbi est porte-parole du CTRI et Madame Ndong porte-parole du gouvernement, est-ce que vous leur direz demain qu’ils sont responsables de la gestion du budget du pays ou des nominations en conseil des ministres parce qu’elles etaient porte parole. Soyons parfois cohérent. Le rôle d’un porte-parole est de rendre officielle les décisions d’un groupe ou d’une communauté. »Et votre bilan en qualité de Ministre originaire d’Oyem? « On n’est pas Ministre pour servir sa localité. Mais en tant que fils d’Oyem mes plus belles actions furent la réhabilitation du terrain de foot du stade d Akoakam suspendu par la LINAF pour mauvais état et la mise en place de l’école de Santé d’Oyem. »
Alors avez vous décidé de vous rallier à la politique de Président de la Transition? » Se rallier veut dire que j’étais opposé. Non, j’étais silencieux pour mieux observer la situation politique et au bout d’un an, il est temps de briser ce silence et de s’inscrire activement dans la dynamique actuelle du développement du pays sous les auspices de Numéro 1 de la transition. Les populations commencent à trouver des réponses concrètes à leurs besoins primaires : santé, éducation, eau électricité, route et emploi… Nous devons faire attention, le mimétisme politique est une voix vouée à l’echec. Le peuple à besoin de sérénité sociale. Le grand défis est que le peuple adhère à la politique du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguéma qui a montré qu’il aime son pays. »
Que pensez vous de l’association Ossimane? »J’apprécie le dynamisme de l’association Ossimane qui rassemble les cadres de la province et du département du Woleu. Avec Oligui Nguéma porté President d’honneur, cette Ossimane a maintenant une autre envergure et contribuera mieux au développement du woleu ntem comme c est le cas de de l’association Tsoumou qui a transformé Ngouoni. »
Quel est votre mot de fin ? « Mon souhait est que le Gabon devienne un pays prospère ou les enfants, les jeunes, les adultes et les personnes âgées sont considérées grace aux politiques publiques mises en place.Aussi, au regard du pragmatisme de l’action politique de Brice Clotaire Oligui Nguéma, j’appelle à voter « OUI » au référendum: Nous devons donner au Président Oligui Nguéma des coudées franches pour mieux asseoir la politique économique et sociale. »
Source: Bernadin Ngui