La capitale spirituelle du Maroc, Fès, abrite depuis le 17 et ce 18 décembre 2019 la troisième session de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains, à laquelle prend part près de 357 chercheurs venant de 32 pays africains représentant les sections de l’institution. Cette réunion a pour but de faire le bilan des activités de 2019 et envisager les défis de 2020 en matière de diffusion d’un islam de paix dans un contexte africain marqué par la recrudescence d’actes terroristes islamistes.
Par Franck Mohamed
Les travaux de la troisième session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains se sont ouverts mardi 17 décembre 2019 à Fès au Maroc. Cette session est axée sur le bilan de l’exercice 2019 et le projet du programme 2020 de la Fondation qui devra être étudié et approuvé au terme de cette réunion.
Sidi Mohamed Rifki, le secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains a fait savoir ce qui suit : ‘’Le bilan est très positif dans la mesure où le secrétariat général de la Fondation a l’obligation de mettre en action tout ce qui est décidé au niveau du Conseil supérieur. La fondation a réalisé plus d’une trentaine d’actions scientifiques dans les pays africains’’, tout en rappelant qu’il y a des objectifs qui dépassent le cadre annuel.
La cérémonie a été marquée par trois allocutions. Le président-délégué de la Fondation, Dr Ahmed Taoufiq a rappelé les défis à relever dans un contexte de lutte contre l’extrémisme et le fanatisme via la promotion d’un islam tolérant et de paix. Il a surtout insisté sur la nécessité d’une méthode inclusive, transversale et horizontale qui tienne compte des spécificités de chaque pays. Si pour la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains, la formation est un besoin constant, il passe par des imams qui sachent communiquer en permanence notamment via les nouvelles technologies. Ils doivent surtout être au fait des besoins de leurs populations dont le bien-être.
Le Dr Taoufiq a invité les Oulémas et Alimates africains à la mise en place d’un guide méthodologique qui peut être inspiré d’un livre déjà édité par la Fondation car il n’est pas question d’exporter le modèle marocain, mais plutôt de s’en inspirer.
Au nom des Oulémas marocains, le Dr Mohammed Yssef, le secrétaire général du Conseil supérieur des Oulémas à Rabat s’est félicité des avancées de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains. Pour lui, l’existence de la Fondation est essentielle. C’est le préalable à la diffusion d’un islam de paix.
Cheikh Abou Bakr Mbouana, Mufti de la Tanzanie a indiqué que la réalisation de la paix c’est le but ultime de la vie. Et l’une des meilleures voies de réaliser la paix passe par la justice sociale, la résolution des conflits politiques, d’où l’importance de la culture de la paix et du bien-être social, sanitaire, économique et environnemental.
Les Oulémas et Alimates se sont ensuite retrouvés en travaux des commissions.
Pour la 33ème session ordinaire du Conseil supérieur des Oulémas africains, le nombre de participant s’élève à 357 Ouléma, issus de 32 pays africains, dont 90 femmes, ainsi que 20 membres marocains, dont 4 femmes.