Assurés de la victoire de leur parti, le PDG, depuis le premier tour, le 6 octobre dernier, ils n’ont pas attendu un seul instant pour se livrer à une rude rivalité dans le but avoué de succéder à RAO à la tête du Palais Léon Mba, la Chambre basse du Gabon. Levée d’un coin de voile.
POSTE JUTEUX CHERCHE CANDIDAT AU PERCHOIR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE ! Pour les concernés, la vie serait désormais rythmée au gré de la ruée vers les marabouts, les nganga ou d’autres oracles tapis dans l’ombre pour être dans les bonnes grâces et taper à l’œil du chef de l’Etat, se rapporte-t-il.
Qui sont les différents prétendants et combien sont-ils ? Quels peuvent être les atouts des uns et des autres pour espérer être en pole position dans cette course au perchoir du Palais Léon Mba ?
Selon un faisceau de sérieux indices, quatre protagonistes majeurs seraient cités dans ce qui s’apparente à une véritable foire d’empoigne pour succéder à RAO.
Il s’agit de Pacôme Moubelet Boubeya, Blaise Louembe, Emmanuel Issoze Ngondet et Julien Nkoghé Bekale.
Âgé de 55 ans, originaire de Bitam, Pacôme Moubelet Boubeya a des atouts à faire prévaloir. Son riche parcours est ponctué de plusieurs postes ministériels qu’il a occupés notamment l’Enseignement supérieur, les Affaires étrangères, les Eaux et forêts. Il a surtout su se tailler la réputation d’un homme de poigne lors de l’élection présidentielle d’août 2016 au moment où il était en charge du ministère de l’Intérieur. Un poste qui l’a beaucoup mis en lumière au sein de l’opinion nationale.
Autre prétendant dans la série, Blaise Louembe, originaire de l’Ogooué- Lolo. Il a à son actif quelques postes ministériels notamment comme ministre en charge de l’Economie et des Finances, de l’Urbanisme et de l’Habitat, de l’Egalité des chances ou encore des Relations avec les Institutions constitutionnelles. Mais, c’est surtout pour avoir occupé le sensible poste de Trésorier payeur général (TPG) qu’il s’est fait le plus connaitre.
Toutefois, les prétentions de Pacôme et Blaise peuvent être contrariées par un troisième et non des moindres, Issoze Ngondet qui n’a certainement aucune chance de voir prolonger son bail en tant que chef du gouvernement.
Parmi ses principaux atouts, l’on met en lumière sa capacité et celle de sa province, l’Ogooué -Ivindo, d’avoir réussi à faire élire coup sur coup dès le premier tour aux législatives du 6 octobre dernier dix(10) députés du PDG sur onze(11) possibles. De quoi faire mousser et griser la tronche de celui qui se sait désormais ex-Premier ministre. Il y a de quoi y croire, franchement !
Last but not least, comme disent les Anglais, se pointe en quatrième position Julien Nkoghé Bekale. 56 patates d’âge. Il maîtrise les arcanes et connait suffisamment le fonctionnement de l’administration et du gouvernement pour avoir tour à tour occupé les postes de ministre de Mines, Pétrole, Transports sans oublier son siège de député du premier siège du département du Komo Mondah-commune de Ntoum dans la province de l’Estuaire avant d’entrer au gouvernement. Il est ministre des PME et de l’Artisanat depuis mai dernier.
L’on dit de lui, apprend-on par certaines indiscrétions, qu’il a une grande capacité d’écoute. Des atouts qu’il pourrait mettre à profit auprès de ses collègues lors de l’élection au perchoir.
En attendant le dénouement qui devrait intervenir au cours de ce dernier trimestre de 2018, le plus dur qui reste à faire pour le parti majoritaire à l’Assemblée au sein duquel souffle le vent de la recomposition sera de concilier entre impératifs de compromis, d’expérience et de renouvellement.
La politique n’étant pas une science exacte, rien pour l’heure ne nous garantit que d’autres prétendants n’émergeront pas d’ici là avec tout autant d’autres arguments de taille à mettre en exergue. Wait and see !