Tout n’a pas été tendre entre les sénateurs et le ministre du Budget en novembre dernier, lorsque ce dernier est venu défendre la loi de finance de 2019. Il a été tout simplement boudé par les intéressés qui se plaignaient d’être clochardisés par la tutelle concernant les primes et autres droits qui couraient des mois sans qu’aucune suite ne soit donnée. Le président du Sénat a renouvelé cette plainte auprès du nouveau président de l’Assemblée Nationale au siège du Sénat ce mercredi dernier.
Lors de la cérémonie de passation de charges, au terme d’un intérim qui a duré sept mois après la dissolution de l’Assemblée Nationale suite à une décision de la Cour Constitutionnelle du fait d’un deuxième report, Lucie Milebou n’a pas raté cette opportunité pour dire tout le mal qu’elle pense de l’équipe sortante dirigée par l’ancien premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet : « Le non-respect par le gouvernement, des dispositions légales en matière d’exécution du budget des deux chambres».
Non sans se jeter des fleurs pour le travail abattu par ses soins en précisant: «Nous n’avons fait que notre devoir, celui de servir notre pays. »
Loin de nous, l’idée de faire un commentaire, dont les termes employés ont été explicites. Néanmoins, on ne peut que marquer notre étonnement pour ceux qui contrôlent l’action du gouvernement sans le sanctionner.
Plutôt que de gémir en affirmant d’une « expérience enrichissante», les sénateurs gagneraient à être exigeant. Pas de complaisance ni de parti-pris théâtralisé dans un pays de droit, tout s’acquiert par le travail, tel que le définit la loi !
A présent que les nouvelles institutions se mettent en marche, il n’est plus question que de tels mépris ou suffisances d’un ministre soient négociables. On se demande ce qui justifierait une telle attitude envers les fonctionnaires et les retraités qui n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Dans ce marigot financier, il n’est plus question qu’un seul ou groupe d’amis nagent avec sourire et sans inquiétude judiciaire.