Plus qu’un impératif et une volonté d’alternance à la tête de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), l’élection au trône de cette instance dégage déjà une forte odeur de boîte de Pandore. Opacité, gestion brumeuse des derniers publics et détournements de divers fonds en provenance de la Fédération internationale du football Association(FIFA) y sont dénoncés. De quoi solliciter l’œil et le venin de Mamba….
Principale cible dans l’œil du cyclone Pierre Alain Mounguengui him self qui s’entête à vouloir se présenter contre la volonté de ses soutiens au palais de la présidence de la République.
A l’approche du 31 mars prochain, date prévue pour l’élection à la tête de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), la fièvre monte d’un cran.
Chaque jour le ton devient de plus en plus virulent au sein du landerneau sportif national particulièrement dans les rangs des différents protagonistes lancés dans la course à la succession de l’actuel président de la Fégafoot.
Des espoirs douchés
Conséquence, les dénonciations les unes aussi sensationnelles que les autres se succèdent à un rythme effréné. La mission de la commission de la Fédération internationale de football association(Fifa) dépêchée sur place à Libreville n’est pas non plus pour détendre le climat déjà plus lourd que jamais. Voici pour le décor !
En le portant à la tête de la Fédération gabonaise de football(Fégafoot) il y a quatre ans, ses mentors pensaient dur comme fer qu’avec Pierre Alain Mounguengui, le président sortant, ils avaient lâché sur piste un crac ou une virtuose qui aurait pu sortir le football national de sa torpeur et du ventre mou du classement continental sinon mondial pour le porter au pinacle.
Quoi de plus normal d’autant que son brillant parcours en tant qu’arbitre international et sa connaissance de l’univers sportif représentaient, en son temps, des atouts de taille qui jouaient naturellement en sa faveur.
Mais quatre après, le football gabonais est à genou et les dégâts dont s’est rendu coupable le président sortant de la Fégafoot font déchanter ses amis et l’ensemble des amoureux du ballon rond qui ont ainsi retiré leur confiance en leur chouchou d’hier. Résultat des courses, le monde footballistique national n’a plus que ses yeux pour pleurer.
Que les médiocres dégagent
Loin d’être ce parangon de bonne gouvernance que l’on aurait du attendre, ses soutiens d’hier préfèrent remplacer l’actuel président de la Fégafoot par l’ancien arbitre de la ligue de football belge, Jérôme Effong Nzolo, par ailleurs époux de Patricia Tchanga, la toute puissante chef de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, apprend-t-on des sources proches du dossier.
En quatre ans de magister, Pierre Alain Mounguengui aura incarné à la perfection la médiocrité au sommet du football gabonais doublée d’une gestion abracadabrante des diverses ressources financières allouées à cette instance, précisent nos sources.
Sortie dès le premier tour de l’équipe nationale lors de la CAN 2017 sur ses propres terres, débâcle à la Can des moins de 17 ans, championnat national au rabais et inexistence du football féminin, absence d’une politique volontariste en matière de formation des jeunes, voilà une idée peu reluisante sur le chapelet d’échecs à sa charge.
A ce tableau sombre qui en dit long sur le bilan catastrophique de Pierre Alain dont le mandat n’aura été qu’une vaste pétaudière, il faut ajouter l’incompétence, l’impunité, l’opacité, le favoritisme, et les dysfonctionnements organisationnels. C’est peu dire !
Dans son utopie de vouloir rempiler, Pierre Alain n’y est pas allé de main morte. Il a piétiné notamment le code disciplinaire et éthique de la Fédération en créant des emplois fictifs au profit par exemple des présidents, secrétaires généraux ou directeurs techniques de ligues. Ce qui constitue une véritable entourloupe contraire aux statuts et règlement intérieur de la Fégafoot.
Eviter l’immixtion
Pour l’heure, dans la perspective de la tenue de l’élection en elle-même, les prétendants au poste à l’instar de Mamadou Oumar Boueni, Jérôme Effong Nzolo, Bosco Alaba Fall, s’offusquent et dénoncent notamment des vices dans la procédure de dépôts de candidatures et d’autres méfaits et mésaventures procédurales susceptibles de perturber gravement l’organisation des prochaines joutes électorales.
Pour eux, et ce conformément à l’article 26 des statuts de la Fégafoot, seule la commission électorale a qualité pour l’organisation de l’élection.
Une manière de pointer du doigt l’initiative du secrétaire général de la Fégafoot, Gil Sébastien, tendant à fixer la fin du dépôt des candidatures au 31 mars prochain qu’ils qualifient d’immixtion.
A ce stade et au regard de ses agissements, tout porte à croire que Pierre Alain Mounguengui semble avoir perdu non seulement le sommeil mais aussi et surtout le fil d’Ariane pour ressortir des arcanes de la Fégafoot. Un conseil à mettre à profit « il faut savoir quitter les choses avant que les choses ne vous quittent ».
Entretemps, apprend-t-on des sources concordantes, des sérieuses menaces planeraient telle une épée de Damoclès sur sa tête et celle de Monique Malekou, sa compère, récemment virée du Fonds national pour le développement du sport autour de qui l’étau se serre au fil des jours. C’est à prendre au sérieux !