En 2009, c’est l’interdiction d’exporter les grumes qui a redonné de l’expansion aux hommes d’affaires venus investir au Gabon en se limitant à la transformation sur place.
2019, soit dix ans après, sur près de 15 millions d’hectares, des essences rares sont mal exploités au détriment de l’Etat. La faute aux forestiers devenus trop gourmands devant les contrôleurs trop complices des opérations louches sous leur barbe et qui ont tissé un circuit mafieux dont ils sont les seuls à détenir le secret du démantèlement.
La hantise actuelle se résume à l’enquête menée par la tutelle pour ceux qui foulent au pied le code forestier tout en disant que tout va bien. Si l’enquête indexe les sites où les activités interdites ont continué à se relancer, c’est parce que les agents ne veulent pas contribuer à la manifestation de la vérité n’eussent été les données cartographiques montrant que les scieurs de Moanda ont désobéi, empêchant ipso facto l’accélération de l’industrialisation du bois.