Pour les dirigeants africains réunis à MALABO en Guinée Equatoriale il est plus qu’urgent de déclencher l’activation du processus d’intégration régionale afin d’intensifier et d’optimiser la transformation économique du continent.
Par Tresha Leyla
C’est par cette exortation du président de la BAD le nigérian Akinwumi Adesina que se sont ouvert les travaux des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Malabo, en Guinée équatoriale, placées sous le thème de « L’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».
« Séparée et divisée, l’Afrique est affaiblie. Rassemblée et unie, l’Afrique est inarrêtable », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque, dans l’auditorium bondé du Centre de conférence de Sipopo.
L’invite a été faite aux gouvernements africains à œuvrer à la suppression des barrières non tarifaires. Ce sera la première étape vers la matérialisation de la zone de libre échange du continent africain (ZLECA). Par la suite le Président Adesina insistera sur La suppression de ces barrières qui suffira, à elle seule, à accroître le commerce intra-africain d’au moins 53%, et potentiellement de le doubler. Le chef d’État du pays hôte Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a dirigé la séance d’ouverture des Assemblées, on notait également la présence du roi Letsie III du Lesotho, du président Félix Antoine Tshisekedi de la République démocratique du Congo et celle du Premier ministre de l’Eswatini, Ambrose Mandvulo Dlamini.
Dans son mot de bienvenue, le président Obiang Nguema Mbasogo a rappelé que la Guinée équatoriale, était l’un des pays les plus pauvres du monde, et aujourd’hui, il s’est totalement transformé pour devenir l’un des pays au revenu par habitant les plus élevés du continent. La Guinée équatoriale est prête à faire des affaires. Nous sommes engagés dans la cause de l’intégration régionale au nom de la prospérité partagée. Nous comptons sur la Banque africaine de développement pour nous aider à réaliser notre diversification économique et la consolidation de l’égalité sociale.
En retour, le président de la BAD dira que l’intégration régionale constitue l’une des cinq grandes priorités stratégiques, « High 5 », de la Banque pour accélérer la transformation économique de l’Afrique.
Ces dernières années, la Banque africaine de développement a investi plus de 13 milliards de dollars américains en Afrique centrale. Et pour chaque dollar que nous y avons investi, la région a généré 36 dollars, un taux de rendement incroyable de 36 ! S’est réjoui le dirigeant de l’institution continentale.
Au nombre de ces investissements figure la réalisation du réseau à fibre optique de la région d’Afrique centrale. Reliant ses populations au moyen d’un accès plus rapide et moins onéreux à l’Internet, ce réseau a donné un coup de fouet à l’activité économique et à l’intégration régionale. En clôturant les travaux, Akinwumi Adesina va rappeler à tous les participants son crédo et sa vision qui indiquent que les opportunités économiques de l’Afrique sont illimitées et suscitent partout un grand enthousiasme. Avec un PIB de près de 3300 milliards de dollars Américains, la zone de libre-échange continentale en Afrique, qui vient d’être ratifiée, fera du continent la plus grande zone de libre-échange dans le monde.