Le litige frontalier qui depuis des lustres et des décennies oppose le Gabon et la Guinée Équatoriale sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga, s’acheminent vers sa fin. En effet, la Cour internationale de Justice rendra bientôt un verdict qui ne manquera de venir revisiter la configuration actuelle et ainsi changer la donne sur les ressources pétrolifères du golfe de Guinée.
Par Obame D’EBOMANE
Récemment la Cour internationale de Justice vient d’annoncer la tenue imminente des audiences publiques dans le conflit frontalier entre le Gabon et la Guinée Équatoriale portant sur les divergences sur les tracées délimitant leurs territoires terrestre et maritime. Avec cela, la propriété exclusive des trois îles stratégiques. Ce règlement tant attendu verra les audiences de la CIJ se tenir du 03 septembre au 4 octobre 2024. Ce round est déterminant car étant le dernier qui attribuera la paternité et la souveraineté à l’un des protagonistes.
À titre de rappel, ce conflit frontalier entre les deux nations se joue depuis la colonisation. La pierre d’achoppement étant la souveraineté sur îles Mbanié, Cocotiers et Conga, localisées au large des côtes des deux pays. Le grand intérêt que suscite ces îlots pourtant minuscules, réside dans les importants gisements pétroliers qui s’y trouvent. Il faut dire que la présence du Gabon y est effective depuis les années 70. Néanmoins, cette occupation est fortement contestée par la Guinée équatoriale qui réclame son droit de propriété.
Ainsi donc, faute d’entente mutuelle, les deux pays ont décidé de se tourner en mars 2021 vers la CIJ, à la suite d’un compromis signé entre les deux États en 2016 et entré en vigueur en 2020. Cela tient des relations cordiales et amicales qu’entretiennent les deux pays voisins. Aussi ont-ils opté pour une solution pacifique avec un arbitrage par le droit international. Le choix CIJ était des plus judicieux. À la Haye, les délégations des deux pays vont défendre oralement leurs positions et arguments. Après les différentes séquences qui ont précédé avec une opposition de mémoires et de contre mémoires. Cette étape étant hyper déterminante car elle est la dernière. La Cour Internationale de Justice va rendre un jugement définitif et la décision qui en découlera sera contraignante pour les deux pays.