Hier mercredi 18 décembre à Libreville, réunis dans le cadre du 9ème sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), les Présidents et les représentants des gouvernement ont adopté cinq nouveaux instruments juridiques relatifs à la réforme institutionnelle, dans le but de redynamiser l’organisation sous régionale. Outre le président en exercice Ali Bongo Ondimba, cette rencontre de haut niveau a vu la présence de quatre autres chefs d’Etat notamment Félix Tshisékédi de la République démocratique du Congo, Evaristo Carvalho de Sao-Tomé et Principe, Faustin Archange Touadera, de la République Centrafricaine, d’Idriss Deby Itno du Tchad ainsi que le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat et du secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Alla-mi
Par Treisha Leyla
A la suite de la réunion des ministres et après analyse du rapport, les chefs d’Etat et de gouvernement ont homologué les nouveaux instruments juridiques qui accompagneront désormais l’institution sous-régionale.
Il s’agit entre autres, du traité révisé instituant la CEEAC ; du protocole révisé relatif au Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale ; du règlement financier révisé de la CEEAC ; du statut du personnel révisé de l’organisation sous régionale ; du cadre organique de la Commission de la communauté économique de l’Afrique centrale.
Ils ont préconisé de manière résolue, l’engagement d’appliquer le mécanisme de la Contribution communautaire d’intégration (CCI), afin de garantir la mise en œuvre efficace et soutenable de la réforme institutionnelle et l’atteinte des objectifs de la communauté.
En outre, ils ont instruit l’exécutif de la communauté à mener les consultations avec les Etats membres sur les modalités pratiques de son application, et d’entamer le processus de sélection des membres de la Commission dès la signature du traité révisé de la CEEAC.
Concernant le fonctionnement, il a été décidé du maintien à leurs postes des personnel à mandat en service au secrétariat général de la CEEAC, afin d’assurer la continuité des services. Ce, jusqu’à la mise en place de la Commission.
Ali Bongo Ondimba, le président en exercice de l’organisation, dans son propos de circonstance, n’a pas manqué de congratuler toutes les parties qui ont participé à l’élaboration de cette nouvelle dynamique qui vise à rendre la CEEAC plus forte et dotée d’un exécutif à l’architecture rénovée.
«Voilà quatre ans que, sous mon autorité, nos ministres, nos experts et le secrétaire général de la CEEAC, s’appliquent d’arrache-pied, conformément aux instructions de la seizième conférence, à élaborer les documents et textes fondamentaux, de la réforme institutionnelle, soumis ce jour, à notre haute approbation et signature. Qu’il me soit permis de les féliciter, en notre nom à tous, pour la qualité du travail réalisé», a déclaré le président gabonais.
Plus active, la nouvelle ossature de la CEEAC offre ainsi certaines grandes innovations. Notamment le passage de son secrétariat général en commission, l’insertion complète et définitive du mécanisme du COPAX au sein de l’architecture institutionnelle de l’organe, la mise en place d’un COPAX permanent au niveau des ambassades au siège de la communauté. Mais aussi la mise sur pied d’une troïka de chefs d’Etat pour faire face aux urgences liées aux questions de paix et de sécurité, en plus des propositions formulées en matière de financement pérenne de l’organisation.
Avec trente-six ans d’existence marquée par des fortunes diverses, la CEEAC vient ainsi de tourner une nouvelle page de son histoire grâce à l’élaboration, puis l’adoption et la signature de ses principaux textes fondamentaux.