Christine Lagarde, a prévenu que si l’Europe ne fait pas d’efforts pour contrecarrer l’impact économique de l’épidémie de coronavirus, «certaines parties de [ses] économies pourraient s’effondrer» et entraîner une crise importante.
Par David B. Hauce
L’impact économique éventuel de l’épidémie de coronavirus peut plonger l’Europe dans une crise semblable à celle de 2008, estime Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne.
Un avertissement adressé aux dirigeants et aux gouvernements des pays européens pendant la vidéoconférence qui s’est tenue le 10 mars pour aborder la question des moyens permettant de diminuer les conséquences économiques suscitées par la propagation du Covid-19.
Ce scénario peut se produire si l’Europe ne réagit pas à la situation, c’est pourquoi «certaines parties de vos économies pourraient s’effondrer», a-t-elle indiqué.
Dans le but de remédier au coup porté à l’économie par le coronavirus, l’institution se dit prête à utiliser tous les instruments dont elle dispose. Il s’agit notamment de la mise en place de financements complémentaires, d’efforts visant à éviter l’assèchement de la liquidité et probablement de la mise à disposition de crédits pour les banques prêtes à soutenir les PME et à financer l’économie.
Les décisions seraient annoncées le 12 mars pendant la réunion de politique monétaire de la BCE. Cependant, son aide peut ne pas avoir d’effets si les pays ne s’impliquent pas davantage, souligne Christine Lagarde.
Les États ont prévu de débloquer 25 milliards d’euros, dont 7,5 milliards devront immédiatement être mis à disposition, pour réduire les conséquences de la crise, précise l’agence.
Si l’on se rapporte à l’analyse fournie par un spécialiste, il existe quatre scénarios d’évolution de la crise du coronavirus à travers le monde. Le pire prédit une croissance économique mondiale égale à zéro, ainsi qu’un préjudice estimé à 2.700 milliards de dollars.
Toutefois, si la Chine arrive à contenir l’épidémie, son impact pourrait être moindre. Enfin, deux autres scénarios supposent le ralentissement de l’économie à 2,3% en 2020, contre les 3,1% initialement prévus, et la chute de la croissance mondiale à 1,2%, quand l’Union européenne et le Japon connaîtraient une période de récession.