La mouture finale de la Constitution a été dévoilé depuis hier lundi, Elle sera soumise au verdict populaire lors du Référendum du 16 novembre prochain. Le relifting a fait que désormais on retrouve plus que 173 articles à la.place des 194 que contenait l’avant-projet. La révision la plus saisissante concerne l’article 53, en lien avec les critères d’éligibilité à la fonction présidentielle, a connu une cure light pour se conformer à la volonté de bon nombre de compatriotes qui le jugeait discriminatoire et clivant.
Par Obame D’EBOMANE
La version définitive après le tamis des deux séminaires fait que ce texte annihile à tout jamais la succession dynastique car il bannit désormais aux membres de la famille du président sortant de se porter candidats à sa succession.

On peut affirmer que les polémiques et les récriminations montées en épingle à propos de l’article 53, sont dorénavant tues car ce dernier de par sa mue en article 43, vient harmoniser dissensions et réprobations avec l’apport d’innovations significatives et majeures qui font que désormais les conjoints et descendants directs d’un président en exercice ne peuvent se porter candidats à sa succession et cas de décès ou empêchement de la moitié des candidats il s’en suivra automatiquement un report.

La version finale de la constitution, en son article 43, allège ces conditions de filiation. Désormais, il est suffisant d’être né Gabonais d’au moins un parent gabonais lui-même né Gabonais. Ce changement représente une ouverture significative, permettant à un plus grand nombre de citoyens de prétendre à la présidence, tout en maintenant une exigence de filiation nationale.
Concernant le conjoint, la condition a été modifiée pour ne nécessiter qu’une ascendance gabonaise d’un seul parent, marquant là aussi un assouplissement par rapport aux premières propositions. Une révision conséquente s’est opérée également sur un autre critère fondamental de la nouvelle constitution qui concernait l’épineuse problématique de la double nationalité.

La mouture initiale préconisait que tout candidat disposant d’une autre nationalité devait y renoncer deux ans avant l’élection présidentielle . La version finale, par contre accorde une extension allant jusqu’à trois ans , renforçant ainsi l’engagement du candidat envers le Gabon. Cette modification vise à renforcer la loyauté nationale des candidats et à éviter toute ambiguïté concernant leur allégeance à l’État gabonais.
La limitation d’âge pour se porter candidat à la présidence est restée inchangée entre les deux versions. Les candidats doivent toujours être âgés d’au moins 35 ans et de 70 ans au plus . Cette restriction vise à garantir que les candidats disposent de la maturité nécessaire pour assumer la plus haute fonction de l’État, tout en prévenant un excès de longévité politique. Cette tranche d’âge reflète une vision stable et raisonnable de la durée d’exercice du pouvoir au Gabon.

La condition de résidence ininterrompue de trois ans sur le territoire national avant l’élection présidentielle a également été maintenue. Elle vise à garantir que les candidats à la présidence sont directement impliqués dans la vie nationale et connaissent les réalités locales avant de prétendre à la fonction suprême. Cela permet de s’assurer que les candidats sont connectés aux dynamiques socio-économiques du pays et non des acteurs extérieurs à ces réalités.
Une innovation insérée dans la version finale concerne l’interdiction pour les conjoints et descendants directs d’un président en exercice de se porter candidats à sa succession. Cette disposition, absente dans l’avant-projet, vise à prévenir toute dérive dynastique au sein de la fonction présidentielle, en s’assurant que la présidence ne devient pas un poste héréditaire. C’est une mesure essentielle pour renforcer la transparence et l’équité dans la compétition politique.
Il est important de relever que sur le plan de la santé, l’article 43 de la version finale conserve l’exigence d’un état de bien-être physique et mental du candidat, validé par un collège médical. Toutefois à l’inverse des dispositions de l’avant-projet, qui indiquait que ce collège devait être désigné par la Cour constitutionnelle, la version finale confie cette désignation aux bureaux des deux chambres du Parlement . Ce changement introduit une dimension parlementaire, visant peut-être à rendre le processus plus transparent et à diversifier les instances de contrôle.

En définitive, les modifications entre l’avant-projet et la version finale de la constitution reflètent un effort pour équilibrer l’ouverture et la rigueur dans les critères d’éligibilité à la présidence. Si certains critères ont été assouplis pour permettre une participation plus large, d’autres, comme l’interdiction des successions familiales directes et l’allongement du délai de renonciation à la double nationalité, traduisent une volonté de renforcer l’intégrité du processus électoral.
Ces ajustements montrent une adaptation du cadre constitutionnel aux réalités actuelles du Gabon, tout en préservant les principes fondamentaux de la nation. On peut conclure que le CTRI, le gouvernement et les parlementaires auront été à l’écoute de leurs concitoyens et cela est à tout leur honneur. Et une fois encore, on voit que le Général Président Oligui Nguema est à l’écoute des populations. Cela distingue les grands hommes d »État.