Nous ne savons toujours pas comment apprécier le parti démocratique gabonais dans sa nature et sa pratique. Voilà de bien curieux énergumènes, qui ont été pris en flagrant délit de tripatouillage et de fraude électorale au soir du 30 août 2023 qui se comportent comme si de rien n’était .
Par Obame D’EBOMANE
Nous les pensions en pleine contrition, préoccupés à chercher comment procéder pour avoir le pardon du peuple gabonais, après repentance et un méa culpa sincère. Seulement dans l’ADN des camarades militants, la remise en cause et l’introspection sont des données à des millions de kilomètres de leur fonctionnement et acceptation. Le mois de mars approchant, une poignée d’irréductibles caciques va ourdir un coup de force, pour évincer l’exécutif intérimaire conduit par le camarade Luc Oyoubi. L’urgence étant de célébrer le premier 12 mars de l’ère de la Transition.

Le nerf de la guerre étant inexistant car les caisses du parti sont exsangues, d’une part mais aussi soumis aux caprices et à l’humeur du camarade Steeve Ndjeko Dieko, qui se refuse à céder sa signature. À ce qu’il parait, il aura fallu à Maître Francis Nkéa Ndzigue de déployer et faire étalage de toute sa science juridique, pour avoir une ouverture auprès d’un généreux bienfaiteur, et donateur qui va consentir d’offrir la somme de 200 millions de francs CFA aux camarades, afin que les agapes du 12 mars puissent se tenir. C’est ici que tout cela devient cocasse et caustique, en fait, révélateur de ce qu’est vraiment le PDG. En effet, c’est de par sa charge de Secrétaire Général intérimaire que le camarade Luc Oyoubi va recevoir la somme de 200 millions de francs cfa.

En moins de temps qu’il faut pour le dire. Voilà la tortue de Bikélé qui va arguer de ses prérogatives d’aîné, pour ravir la sacoche contenant le pactole au camarade Luc Oyoubi, médusé et tous les autres camarades interloqués et surpris. Nos traditions bantoues muselant l’assistance et fort de cela, le prince de Bikélé de manière péremptoire, va décider que les arbitrages et autres affectations financières se feront le lendemain. Les autres camarades mis au devant de ce fait accompli n’avaient point de choix. Mais quand survint le lendemain, la tortue qui ne manque pas de ressources va conter une fable hallucinante, invitant les uns et les autres à accepter qu’il ait soustrait des deux cents millions la modique somme de cinquante millions de francs CFA pour son usage personnel.

Il faut dire qu’une fois ce braquage en règle réussit, le prince de Bikélé goguenard et m’en foutiste comme tout bon feyman n’en a cure. Et la suite de cet incroyable feuilleton est l’implosion et l’explosion de toutes valeurs. Ce sont de pareils énergumènes braqueurs et kleptomanes qui ambitionnaient revenir au devant de la scène. Pour deux cents millions les camarades pdgistes s’étripent pire que des flibustiers. Alors, notre voeu est que toutes les juridictions confondues actent la dissolution du pdg tel que réclamé par son avocat Maître Francis Nkéa. Nul intérêt à être plus royaliste que le roi.