C’est une victoire pour la biodiversité et la vie sauvage au Kenya. Le ministre du Tourisme a annoncé cette semaine que le nombre d’éléphants a plus que doublé dans le pays en l’espace d’une trentaine d’années. Selon Najib Balala, le pays a réussi à contrôler le braconnage.
Par David B. Hauce
En 1989, le Kenya comptait tous justes 16 000 éléphants sur ses terres. En 2018, ils étaient plus de 34 000. Une victoire pour le ministre du Tourisme, Najib Balala. Pour lui, l’intensification de la politique anti-braconnage y est pour beaucoup.
Depuis quelques années, le gouvernement a augmenté les peines encourues par les criminels. Ces peines peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison pour l’exportation illégale de produits issus d’espèces menacées. Les rangers bénéficient également d’un entraînement militaire pour traquer les braconniers et les populations proches des parcs nationaux sont désormais impliquées dans la protection de la faune.
En 2016, le président Uhuru Kenyatta avait brulé 100 tonnes d’Ivoires d’éléphants et de cornes de rhinocéros, lançant un message aux trafiquants : le commerce illégal doit s’arrêter. Depuis trois ans, le nombre d’éléphants braconnés est en baisse. Il est passé de 80 en 2018 à 34 en 2019.
Depuis janvier, seulement sept d’entre eux ont été tués. Mais le trafic est encore loin d’être terminé. En mars dernier, la seule girafe blanche femelle connue au monde a été abattue dans une réserve de l’est du Kenya.