De plus en plus de grands groupes bancaires se retirent du marché africain. La conséquence directe de cet exil est la complication que rencontrent les entreprises africaines à accéder à la Correspondance Bancaire qui est nécessaire pour réaliser des transactions internationales.
Par Treisha Leyla
La correspondance bancaire est indispensable à toutes les opérations transfrontalières et sous-tend de fait le commerce international, les transferts des migrants et l’activité des organisations humanitaires. Déjà en 2018, la Banque mondiale se préoccupait de la multiplication des ruptures des relations de correspondance entre banques internationales et celles des pays émergents.
Le durcissement des règles pour se conformer aux réglementations visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en est la cause principale. L’entreprise financière belge Swift affirme que pour une grande banque, la Due diligence nécessaire pour juger la Conformité d’un client à risque peut atteindre 50 000 dollars par an.