Le landerneau politique est en mode surchauffe. On se délecte d’avance de cette histoire de voleurs de poules à la molvilloise. Pour s’assurer que nous serons bien au-devant d’une bouffonnerie.
Par Teddy Ossey
L’une des stars de cette pièce burlesque sera l’inénarrable Me Moumbembé. Le célèbre avocat est le conseil du plaignant Maganga Moussavou. Diramba est donc prévenu (Ouf déjà !).
Il lui faut trouver mieux qu’un ténor du barreau. Plus que le dossier et moins encore que les prétendues preuves et évidences, ce seront l’amplitude des effets de manches et la théâtralisation qui vont dominer ce procès qui s’annonce riche en couleurs.
Il y aura de tout et Mouila sera en ébullition. On passera du soupçon shakespearien à l‘angoisse cornélienne, on se retrouvera dans la vengeance et on finira par de la vendetta: Les Montaigu et Capulet, les Corléone et Barzatti, surtout ne riez pas.
Personne ne s’occupera plus de Kevazingo, ni des détournements ridicules à six chiffres opérés dans les caisses de la mairie de Mouila. Les enjeux tout comme le corps du délit sont ailleurs. Trop de haine et de détestation enfouies depuis trop longtemps. Une rivalité et un duel de leadership devenus compulsif avec le temps.
Ce Kevazingogate et ces palabres des « DOS » de la mairie de Mouila ne sont que des prétextes qui permettent enfin l’éclosion de toute cette inimitié et de cette aversion refoulées. Le drame qui se jouera prochainement au tribunal de Mouila devrait s’intituler :
« Tu ne me succéderas point à la Vice présidence ». La justice devra condamner l’égo-surdimensionné de l’un et dans le même temps sanctuariser l’hybris hypertrophiée de l’autre. Non y a pas à dire la tragédie se muera en vaudeville.