Les membres du gouvernement camerounais ont écouté calmement et religieusement leur le chef de l’Etat, jusqu’à la levée de la séance. Paul Biya tel qu’en lui-même, a été essentiellement directif pendant une dizaine de minutes tout au plus.
La dernière fois que le chef de l’Etat camerounais s’est prêté à cet exercice remonte à trois ans. Et ce Conseil, comme le précédent, s’est limité à une assez brève communication du maître des lieux. Comme annoncé à l’ordre du jour, ce conseil des ministres s’est limité à la communication du président de la République. Pendant une dizaine de minutes tout au plus, le maître de séance a félicité les promus du réaménagement ministériel du 2 mars dernier et énoncé une sorte de feuille de route à l’ensemble du gouvernement que dirige le Premier ministre Philémon Yang.
Tout en réitérant ses instructions sur la réduction du train de vie de l’Etat et la lutte contre la corruption, Paul Biya a expliqué au titre des priorités sur les mois à venir, entre autres attentes à brève échéance, les propositions détaillées en chronogramme relatif à l’accélération du processus de décentralisation, activité du gouvernement qui vient de bénéficier de la création d’un ministère plein.
Par ailleurs, il s’est félicité des efforts déjà accomplis dans le cadre des préparatifs de la CAN 2019 et invité les administrations concernées à intensifier leurs efforts. C’est donc un Paul Biya tel qu’en lui-même, que le gouvernement a écouté jusqu’à la levée de la séance.
Soulignons que la dernière fois que le président camerounais s’est livré à cet exercice remonte à octobre 2015. Le contrôle de l’action du gouvernement étant délégué au Premier ministre qui préside lui un Conseil de cabinet une fois par mois.