Suite à la cacophonie et à la précipitation observées ces derniers jours sur des campagnes spontanées à propos du référendum constitutionnel à venir. Le ministère de l’intérieur a tenu à y mettre bon ordre au travers d’un communiqué hier jeudi 5 septembre. Ainsi, le ministre Hermann Immongault a-t- il rappelé en des termes clairs les dispositions légales sur le processus : La campagne électorale pour chaque catégorie d’élection est fixée par arrêté pris par ses soins. Et à ce jour, ce n’est pas encore le cas en ce qui concerne le référendum. Aussi, il prévient que ces actions de pré-campagne, ne peuvent aucunement revêtir la forme officielle d’une campagne électorale».
Par Obame D’EBOMANE
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité est venu en quelque sorte recadrer les différents acteurs politiques tous bords confondus. Sans réfréner l’ardeur et l’enthousiasme des partisans du Oui ou ceux du Non.
Dans le communiqué, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a rappelé qu’en application des dispositions de l’article 69 nouveau de la loi n°07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques modifiée, la date d’ouverture de la campagne électorale pour chaque catégorie d’élection est fixée par arrêté pris par ses soins et il a précisé qu’en effet à ce jour, aucune période ou date de propagande électorale n’a été arrêtée par l’autorité compétente.
Toutefois, il expliquera que toutes les initiatives actuellement observées tendant à promouvoir ou non le référendum ne devrait pas être considérée comme de la propagande électorale conformément à la période précitée ; mais plutôt comme des actions de pré-campagne à l’élection référendaire à venir qui, au sens de la loi n°07/96 du 12 mars 1996, portant dispositions ne sont pas interdites.
Le ministre Hermann Immongault a invoqué le vif attachement des populations gabonaises à la défense et à la promotion de leurs libertés, notamment la liberté d’expression et le droit à l’information. Aussi a-t-il convié les responsables de ces différentes réunions et autres rassemblements à les mener en respectant strictement les dispositions de la loi n°0001/2017 du 3 2017 relative aux réunions et manifestations publiques en République gabonaise. Il est donc à retenir que le déploiement actuel est à mettre au compte de la pré- campagne. Dans la foulée une injonction ferme a été donnée en intimant le retrait de tous les artifices et supports de propagande déjà posés.