La disqualification du Gabon à toute participation au tournoi zonal des U-17 au Cameroun montre une fois de plus qu’il est impératif de procéder rapidement à un renouvellement du Comité exécutif de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). A cause de l’incompétence d’un seul individu, le président sortant du foot gabonais, c’est tout le pays qui est déshonoré.
Le mois d’avril apporte malheur à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). Tout a commencé avec la Fédération internationale de football association (Fifa) qui, dans un courrier daté du 1er avril, a demandé à la commission électorale du tout nouveau président prévue le 21 avril prochain, de restituer la caution exigée aux cinq candidats. Soit cinq millions de francs CFA. Faire payer un million à chacun des candidats pour du bénévolat n’est du tout sérieux, insiste l’instance internationale du football.
Au moment où la Fifa oblige le comité exécutif de la Fédération gabonaise de football à respecter les statuts pour l’élection d’un nouveau président, une autre honte vient de ternir l’image de toute une nation. Les « Panthéraux » sont disqualifiés de la compétition des fédérations d’Afrique Centrale au Cameroun. Les jeunes de moins de 17 ans qui sont venus des quatre coins du Gabon, pour porter haut les couleurs du pays pour la première fois, voient leur rêve se briser par une fédération que beaucoup qualifient désormais « d’incompétente ».
Dans un courrier adressé à la Fegafoot, le comité d’organisation de l’UNIFFAC fait remarquer sa décision N°001/UNIFFAC/CO/SG/2018. On peut lire : La liste des participants est bouclée depuis déjà deux semaines. Les « Panthéraux » du Gabon ne pourront pas participer au tournoi. Et le comité d’organisation de marquer son étonnement de la non réception à temps d’une réponse du Gabon voisin pour sa participation des jeunes de moins de 17 ans.
Sabotage ou incompétence du comité exécutif de la Fédération gabonaise de football ? Cela va se savoir dans les prochains jours. Le président sortant de la Fegafoot a voulu, selon les dernières informations, répondre au jeu dangereux de certains politiciens. Comment se fait-il que c’est le 2 avril dernier qu’il a pris la peine d’annoncer la participation du Gabon à ce tournoi et l’arrivée le lendemain de l’équipe U-17 du Gabon au Cameroun. Lui qui chante son expérience après tant d’années à la Fédération en tuant le football gabonais, ne savait-il pas que l’UNIFFAC attendait une réponse depuis plus de deux semaines ? Une demande d’explication lui est adressée par le ministère pour ce comportement rarissime.
A l’UNIFFAC, le comité d’organisation affirme qu’en date du 2 avril 2018, il a été notifié à la Fegafoot de ne pas rallier Yaoundé pour prendre part à ce tournoi. Curieusement, Pierre Alain Mounguengui a tout de même fait voyager les jeunes panthères le 3 avril courant qui ont, non seulement, reçu des sueurs froides dès leur descente de l’avion, mais aussi n’ont pas été logés dans un hôtel digne d’accueillir une sélection nationale. Rentrés à Libreville vendredi, les jeunes racontent leur calvaire d’un séjour improvisé au Cameroun où ils n’ont même pas participé aux entraînements.
Tout comme on le voit, c’est un coup dur pour l’équipe dirigeante de la FEGAFOOT qui est en porte de vitesse depuis l’annonce de l’élection du nouveau président. Le Comité exécutif de la Fédération gabonaise de football a du mal à maîtriser ses statuts. Son président actuel est trop peu qualifié pour rempiler à ce poste.