Louis-Édouard Bouët, né à Brest en 1808, a réalisé plusieurs faits remarquables dans sa carrière. Il a notamment fondé un village, devenu l’actuelle capitale du Gabon.
Par Franck Mohamed
Durant le XIXe siècle, la famille Bouët s’illustra en donnant deux maires à Lambézellec. Mais la gloire de cette lignée ne se limita pas à deux générations, comme en témoigna un homme, petit-fils de Jean-Michel Bouët et fils de Jean-Marie-Alexandre Bouët.
Né le 24 avril 1808, Louis-Édouard Bouët sortit de l’école navale d’Angoulême à 16 ans : il fit campagne en Méditerranée, aux Indes, en Grèce, participa à la prise d’Alger et au blocus d’Anvers. En 1836, le lieutenant Bouët, 28 ans, commandait déjà le vapeur L’Africain.
Deux faits remarquables de sa carrière : premièrement, en 1842, alors gouverneur du Sénégal, il fonda les comptoirs d’Assinie et de Grand Bassam, dans l’actuel territoire de la Côte d’Ivoire : en souvenir de lui, l’avant-port d’Abidjan prit le nom, toujours usité, de Port-Bouët. Deuxièmement, il fut chargé en 1845 de réprimer la traite négrière sur les côtes occidentales d’Afrique : il fut ainsi amené à fonder un village pour y reloger les esclaves libérés. La localité prit le nom de… Libreville, l’actuelle capitale du Gabon !
Encore aujourd’hui, un quartier populaire de cette agglomération porte le nom de Nom-Bouët. Louis-Édouard Bouët mourut le 10 septembre 1871 à Maisons-Laffitte avec le grade d’amiral et sous le nom Bouët-Willaumez, d’après le patronyme de l’amiral qui l’avait adopté.