On le savait souffrant depuis quelques années suite à des avc successifs. Mais l’annonce du décès de Jean Yves Messan hier, en milieu d’après-midi, a fait l’effet d’une véritable onde de choc dans le landerneau musical gabonais. IL y a de quoi en effet.
Par Franck Mohamed
Bassiste hors pair ayant accompagné des grands noms de la chanson francophone (Nana Mouskouri, Johnny Halliday, Kassav, Tabala…), Jean Yves Messan était une des figures de proue de l’orchestre parisien Malinga5, un combo d’artistes antillais et africains ayant fait danser la capitale française, et au-délà, dans les années 70.
Rentré au Gabon dans les années 80, Jean Yves Messan a, en véritable dénicheur de talent, offert à la musique gabonaise contemporaine ses plus belles signatures, à travers le studio Mandarine, créé début 1990. Landry Ifouta, Egniga, Nicole Amogho, Amandine, Edwige Edima, Christ Ayoume, Mass, Prudence, Paola… tous sont passés par le doigté magique de Jean Yves Messan.
Ce faiseur de tubes a également donné du relief à la carrière musicale de certains anciens, à l’instar de Martin Rompavet dont il a produit l’album à succès ‘’Démocratie salé’’, entre autres. Tout comme Makaya Madingo, qui a i interprété le phénoménal ‘’Eyonga Zalougou’’, composé par Jean Yves Messan. Tube excellemment repris par Landry Ifouta, avec un coup de fraîcheur de cette chanson à jamais ancrée dans l’anthologie de la musique gabonaise.
Jean Yves Messan s’en est donc allé. Dans la sobriété et la discrétion, comme il a toujours vécu. Laissant à la musique gabonaise la marque indélébile d’un orfèvre et d’un porte-drapeau. Chapeau l’artiste !
Source: L’Union