Une querelle qui n’avait pas lieu d’être trouve un écho particulier sur les réseaux sociaux. Si nous disons querelle c’est que les parties concernées ont volontairement abandonné la palabre en lui préférant un inutile bras de fer.
Par Obame D’EBOMANE
Pour plusieurs raisons la direction générale de la SEEG et les syndicalistes auraient dû au nom de la solidarité nationale et de la décence taire cette véhémence qui a enflé écoeurant tout un chacun et déclenchant l’ire des plus hautes autorités. Comment peut-on avoir la mémoire aussi courte? Il y a peu les mêmes syndicalistes de la SEEG étaient dans la rue vent debout, parce que la société connaissait une crise sans précédent, et qu’il était urgent de trouver un repreneur sinon la faillite allait être déclarée, et l’on mettait la clé sous le paillasson.
De cette boite exsangue de finances et sous perfusion de l’état, les partenaires sociaux veulent nous faire croire, comme par enchantement que cette société serait capable aujourd’hui s’autoriser de payer un 13ème mois, au motif que c’est un acquis social garanti par la convention collective. Surprenant! est le fait que les agents de la SEEG font le choix de plonger leur outil de travail dans un abime incertain, hypothéquant par de là même le redressement entamé. Le 13ème mois étant une priorité indissoluble.
Les prompts à dénoncer sans marquer la moindre réserve montent au créneau en criant au loup. Et voilà, le CTRI ainsi que le Président Oligui taxés d’anti- démocrates, qui veulent bâillonner les libertés publiques en piétinant le droit de grêve . Que du flanc de tout cela.
Il.revenait aux autorités de rappeler les principes et les conditions réelles de l’environnement social actuel. Toute la population gabonaise ploie sous le coût de la vie chère, et vouloir par la suite y ajouter le fardeau du stress hydrique et de la carence d’électricité, aucun pouvoir responsable ne peut l’accepter, ni le tolérer.
La perception faite suite à cette menace de grêve est pour le grand nombre un caprice de privilégiés et un abus par situation dominante. Quand les syndicalistes se désolidarisent et décident de pénaliser ainsi que de punir les populations . Fallait-il que les autorités applaudissent cela ou bien ne devaient-elles pas ramener ces enfants gâtés à la raison et au devoir citoyen ? On aura beau ergoter ou se conforter dans la bien- pensance mais nous sommes dans une situation dans laquelle nécessité fait loi et en cela le CTRI a raison.