Il y a des situations qui nous font hérisser le poils jusqu’à l’écoeurement total. Nous sommes véritablement effarés, pour ne pas en dire plus par reserve morale. Au moment où toute la nation s’apprête à commémorer le premier anniversaire du coup de la libération du 30 août 2023; d’heureuse évocation et de mémorable souvenir, que voyons-nous le coeur étreint? Toute la faune médiatique se jette avec délectation sur ce que l’hebdomadaire Français nous relate, sur ce qui a été de la chute d’Ali Bongo Ondimba.
Par Teddy Ossey
Nous sommes stupéfaits de constater que tous ces faits, qui ce sont pourtant déroulés devant toutes les femmes et hommes de presse du décagone ne puissent être analysés ou contés par ceux qui les ont vécu d’heure en heure, et, sur une période bien longue, qui a vu le glissement s’opérer en accéléré jusqu’à la survenue abrupte du CTRI.
Aujourd’hui tous les papiers pondus çà et là, n’ont pour source et référence que Jeune Afrique. Personne ne vient relever la réunion de la dernière chance du 28 août 2023, à l’initiative du Docteur Marie Madeleine Mborantsuo, alors Président de la Cour Constitutionnelle, qui s’est rendu à la résidence d’Ali Bongo Ondimba pour demander l’annulation du scrutin, qui était un amoncellement d’impairs et un maelstrom d’incompétence, qui risquait d’emporter le pays tout entier dans un embrasement aux conséquences funestes et létales.
Son plaidoyer a rencontré le refus catégorique de Nourredine Valentin et de son factotum Ian Ghislain N’gouloul, et Ali Bongo Ondimba s’est rangé à l’avis de ces désinvoltes et hérétiques prestidigitateurs. En fait, c’est ce duo là qui dirigeait véritablement le Gabon. Le général de brigade, Commandant en Chef de la garde républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguema assistait à cette réunion.
On peut dire que le niet de la Young Team ce jour là, a irrémédiablement scellé le basculement heureux survenu au soir du 30 août 2023. Ce fait, comme bien d’autres, la presse locale devrait les connaître. Tout comme quand avec un certain aplomb, l’ex-premier ministre Bilie By Nzé affirme avec ironie, que bien des militaires ne savaient même pas ce qui se passait.
Aucun journaliste n’a été le chercher, pour qu’il éclaircisse son propos. Le coup de Libération est une séquence inédite et historique pour notre nation. Il est désolant et humiliant, que ce soit depuis le 57 Bis rue d’Auteil dans le 16eme arrondissement de Paris, que l’on nous raconte notre propre histoire. Nous disons que la restauration en cours devrait nous rendre et souverain de notre narratif et propriétaire de notre vécu. Nous pensons avoir tout dit. Bassé !