Si ce n’était que le pitoyable et triste Sire désormais plus connu sous les dénominatifs de » noise maker » ou encore de « gibier, n’avait eu à porter quatorze années durant, le titre de président du Gabon, les nouvelles de sa grève de la faim seraient matière à rire. Mais l’inénarrable pantin qu’est Ali Bongo Ondimba, même lorsque l’on attend plus rien de lui , réussi malgré tout à nous décevoir.
Par Teddy Ossey
Ayant été l’incarnation de l’infamie et de l’imposture, le voilà se signalant dans la rubrique des faits divers. Il y a dans cette histoire ubuesque de plainte pour tortures, maltraitance, séquestration et tutti quanti, comme une volonté manifeste de provocation. Bien que le peuple gabonais se foute éperdument du sort d’Ali Bongo et de sa famille.
Nous suggérons que l’on place cette criminelle engeance à Gros Bouquet et que l’on lui reserve le même traitement infligé à Bertrand Zibe Abeghe ainsi qu’à Brice Laccruche Alianga, pour ne citer que ceux là qui illustrent la cruauté du noise maker. Cet empaffé, confortablement installé dans le luxe et le confort de son chateau cossu, devrait penser aux supplices exigés par son vouloir; qui ont conduit à la mort d’Alexis Ndouna.
Le gibier, lui l’assassin a l’outrecuidance de soulever l’ire inextinguible des gabonaises et des gabonais, sur les exactions et les exterminations de masses, qu’il a commandité et perpétré en 2009 et 2016. C’est le lieu, pour nous de nous féliciter, que le volet vérité et réconciliation ne soit à ce jour pas encore ouvert.
Le risque d’ absoudre le génocidaire d’Ali Bongo et sa légion de sicaires à peu de frais se cachait dans l’amalgame entretenu. Certes, le CTRI et son Chef doivent continuer leur oeuvre de la construction d’un Gabon nouveau, mais dans leur agenda, il faut y intégrer impérativement le procès des massacres de 2009 et de 2016 et avec le pendant tout aussi incompressible des crimes économiques et rituels. La vérité pour confondre les auteurs et la réconciliation uniquement par la sanction et la condamnation.
Il nous faut être vigilants car cette sortie du reclus de la sablière n’est pas anodine. Comme par enchaînement, au moment ou le clan est inquiété par le regard appuyé du CTRI pour des investigations sur la nébuleuse Delta synergie, la sulfureuse holding Olam, Arise et autres ramifications souterraines aussi louches que troubles.
On nous sert cette sornette vexante et révoltante de grève de la faim. Nous sommes face à quelque chose de bien plus sournois et grave en préparation. La séquence présente est un leurre. L’essentiel est ailleurs. Les stratéges et les initiés le savent bien. En son temps Pierre Claver Nzeng nous alertait sur le serpent. Nous y sommes !