N’en déplaise aux chantres de la résurrection, mais il est absolument illusoire et irrémédiablement superfétatoire de dresser ou d’établir un diagnostic de l’état du parti démocratique gabonais. Si l’on pouvait encore évoquer d’état, le seul constat qui convienne est la putréfaction et la décomposition totale de ce qui fût la première force politique du pays.
Par Obame D’EBOMANE
Soyons un tant soit peu sérieux et de surcroit conséquents. De toute cette littérature abondante, que l’on nous sert aujourd’hui et de tous ces penseurs à la cécité oubliée, peuvent-ils nous expliquer comment ce parti a-t-il procédé pour désigner un candidat aux dernières élections présidentielles sans qu’aucun congrès dédié à cet acte ne se tienne? Nul besoin d’aller interroger les statuts, le secrétariat exécutif n’ayant aucune légitimité, parce que venant de la volonté de quelques-uns, et ce groupuscule s’était émancipé allègrement des statuts et règlements du parti.
L’élégance sémantique d’aujourd’hui autant que la joliesse d’un argumentaire, ne peuvent masquer la mort clinique du parti démocratique gabonais, qui s’est faite en direct au devant du Gabon et du monde entier, quand dans la même journée le candidat Ali Bongo Ondimba clos la campagne en se déclarant dans une forme éblouissante, et curieusement, alors qu’il est attendu sur le plateau de la télévision, il opposera un forfait offensant et insultant.
Là, la messe était dite et depuis, lors le requiem et l’hallali ont été entonné. Ces soubresauts risibles et ubuesques d’un théâtre d’ombres ne trompent que ceux qui le veulent, mais du parti démocratique gabonais, il faut une mise en terre urgente et que l’on place une pierre tombale qui viendra masquer ces effluves putrides et faisandées.