Le deuxième conseil des ministres de l’ère de la transition fera certainement date, tant il a marqué l’opinion nationale par un renouvellement d’une ampleur à ce jour inédite dans le décagone. De mémoire de gabonais, il ne nous a jamais été donné de vivre pareille situation à l’effet sismique.
Par Teddy Ossey
La haute administration publique a été balayée que disons- nous elle aura proprement été décapitée dans tous ses échelons? L’on a vu des citadelles jusqu’alors imprenables s’effondrer, tout comme avec effarement des acropoles intouchables ont volé en éclats.

Il faut reconnaitre au CTRI le courage d’avoir fait sans nuances un nettoyage au karscher. C’est ici, le lieu de rappeler au Président de la Transition que ce typhon salutaire par lui voulu a rendu les gabonaises et les gabonais impatients donc plus exigeants. Certes les uns et les autres sont ravis de cette refonte, qui n’en est en rien cosmétique, aussi s »attendent-ils à ce qu’ aucun aigrefin ou escogriffe n’échappe à la sanction pour le sort attendu.

Une si belle entame ne saurait souffrir de clémence, encore moins de mansuétude. Il faudrait se garder de donner satisfaction à cette pithye, qui ne veut y voir qu’une habile et subtile manoeuvre de séduction, pour apaiser l’ire des populations. Les changements amorcés doivent être impitoyables, et dire de façon claire et limpide, que le passé a vécu et avec lui ses hommes et ses modes et codes.